Bienvenue à la porte d'entrée de Denis Quéva

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dimanche 17 décembre 2017

Sélection 2017, malgré tout





Malgré la noirceur de cette annus horribilis, le ciel est resté bleu, la végétation verte et l'eau liquide (au moins ici). Par la force des choses, les buts d'excursion furent limités  en distance, mais certainement pas en nombre ni en intérêt.

 Mieux :  quelques destinations laissées longtemps sur le carnet de voyage sans avoir eu encore le temps de les exploiter, justement parce que relativement proches : La piscine de Roubaix (vivent les anciennes richesses de la laine !), le château et les jardins de Lunéville - enfin sortis si heureusement des cendres de l'incendie du 2003 - le château de Champs sur Marne, le château de Bignicourt sur Saulx, le moulin à vent de Dosches, le château et la magnifique ville haute de La Ferté Milon, l'exceptionnel Musée des Beaux Arts de Troyes, plus revu depuis si longtemps (vivent les anciennes richesses du textile !), Sarrebrucken, jamais visitée malgré la proximité, le château de Fréville, Neufchâteau, le musée historique de la Lorraine à Nancy, avant qu'il ne ferme pour longtemps (au moins 6 ans) et enfin le formidable musée régional d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (vivent les richesses industrielles passées !)

Et puis des destinations non préméditées mais si heureuses : l'église moderne Saint Remy de Baccarat, Bourmont en Haute-Marne - qui vaut un voyage, Essoyes, dans l'Aube - le lieu des Renoir, formidablement mise en valeur entre le centre d'interprétation et la propriété familiale complètement ouverte au visiteur, Vroncourt la Côte, qui est la commune originaire de Louise Michel, près de Goncourt, la commune des Goncourt... apparentement si étrange.

Et on ajoutera les cinq villes thermales des Vosges, toutes visitées non par volonté touristique programmée, mais par un ensemble de hasards inexplicables comme la vie peut en réserver. Même Plombières, d'où ne sortir aucune image, compte tenu d'un temps exécrable. Il en restera donc d'abord le goût de la glace... de Plombières.

Au final, ce foisonnement patrimonial ne peut pas cacher une ombre majeure : hors des agglomérations, les territoires traversés sont vides. Vides d'habitants, vides de services, vides de vie... Ces "réserves d'indiens" - si on voulait les qualifier - pourront elles encore longtemps être entretenues ? Ce n'est pas sûr, surtout si l'argent public y fait défaut, et nous y sommes.

Une mention particulière pour Völklingen, tout près de Sarrebruck : nous revenons à la désindustrialisation massive de cette partie de l'Europe si souvent reconnue ici et là lors de ces excursions en 2017. Völklingen, immense complexe sidérurgique laissé en l'état et  aménagé désormais pour le public, autour d'expositions, de visites, de promenades, nous offre, malgré les éclairages colorés pour les  touristes, le visage noir d'un monde perdu, alors que le nouveau mode n'arrive pas à rassurer...