Voici enfin la sélection des photos pour l'année 2022 : 272 clichés au total. Bonne visite !
Voici enfin la sélection des photos pour l'année 2022 : 272 clichés au total. Bonne visite !
Les unités d'habitation de Le Corbusier matérialisent une idée globale du vivre ensemble. C'est un des rares cas où une vision d'ensemble résiste au temps, où l'utopie s'approche de la réalité sans devenir un enfer.
Il fallait donc visiter les cinq unités d'habitation existantes, comme un hommage à cet esprit plein d'intelligence, de pertinence et d'humanité.
On trouve dans les cinq réalisations la même ambiance : une tentative presque réussie de faire vivre les êtres humains pacifiquement. Et comme le diable est dans les détails, tout a été pesé et soupesé. Les unités d'habitation fourmillent d'astuces pratiques, chacune rendant la vie quotidienne de tous un peu plus légère.
Marseille
Cela faisait longtemps qu'il fallait le visiter (le mémorial a été créé en 2008... seulement).
Il nous replonge directement dans une histoire sombre, où les assassins et les crapules en col blanc étaient au pouvoir. Ces documents glacent le sang.
Ce camp a accueilli surtout des prisonniers de guerre, puis des prisonniers politiques, les communistes au premier chef dès que le pacte soviéto-germanique a été dénoncé dans les faits. Les juifs étaient dirigés vers Drancy, mais on en trouva aussi à Compiègne.
Il y a eu environ 45 000 prisonniers sur l'ensemble de la période, dont 39 564 sont partis dans les camps de concentration. Les autres sont morts sur place ou ailleurs ou finalement libérés (les chiffres de Wikipédia ne correspondent pas aux chiffres donnés sur place). N'oublions rien !
Malgré les deux grands confinements inouïs provoqués par l'épidémie de Coronavirus qui frappe toute la planète - bienvenue dans l'avenir, malgré les contraintes fortes qui y sont liées, une sélection acceptable a peu être assemblée, s'organisant autour de grandes "virées" vers le sud, au sud-ouest et au sud-est, avec les inévitables étapes sur le trajet.
Mais l'étranger est absent, par la force des choses. Ce doit être la première fois.
Cette quasi-obligation de rester à l'intérieur des frontières nationales a permis toutefois quelques visites inscrites il y a longtemps sans pouvoir les réaliser jusqu'ici - toujours essayer de transformer les inconvénients en avantages, non ?
On verra donc de nombreux hauts lieux de Picardie : La Fère, Noyon, Belleau, Saint Michel en Thiérache, Hirson, Noircourt, Chauny, Tergnier et la partie ouest du Chemin des Dames. Ca, c'est fait !
De même, côté champardennais, quelques lacunes impardonnables proches ont été comblées : Le Massif de Saint Thierry, Orbais l'Abbaye, Mondement, Sézanne, Cormicy, la vénérable et bien nommée Abbaye Notre Dame du Reclus à Talus Saint Prix dans la Marne, puis Fumay, Revin, Givet dans les Ardennes françaises.
Idem sur les grands trajets : les étapes que sont le très beau Musée des Beaux-Arts d'Orléans et la Maison de George Sand à Nohant ont enfin trouvé leur place dans l'agenda.
Pour le reste, de nouveaux lieux ont été découverts : notamment Périgueux, Bergerac en Dordogne, et Agen, Villeneuve sur Lot, Penne d'Agenais dans le Lot et Garonne en notant la belle et ancienne entreprise Latour-Marliac au Temple sur Lot, une référence mondiale pour la production et la commercialisation de fleurs aquatiques. Les nymphéas de Monet y sont nés.
Dans la même façon, on a visité quelques hauts lieux des Cévennes : Marvejols en Lozère, Le Musée du Désert à Mialet et la Maison rouge à Saint Jean du Gard dans le Gard.
Deux mentions particulières pour ces deux musées qui valent largement le temps et l'éloignement, témoignant du cœur de l'identité cévenole : le protestantisme pour le Musée du Désert - le bien nommé aussi - et la production de soie pour la Maison rouge, ancien bâtiment industriel dédié à cette activité, transformé magnifiquement en Musée des Vallées cévenoles par le Département.
On a retrouvé Bordeaux et la magnifique Nîmes, qui n'en finit pas de se reconstruire sur elle-même et de proposer au visiteur de formidables expériences dans des genres très différents. D'un côté le nouveau Musée de la Romanité, qui présente enfin l'héritage romain de la ville à la hauteur de sa richesse, et de l'autre côté, les innombrables fresques murales du quartier Gambetta. Quelle belle et inédite surprise, que la culture "Underground" puisse afficher ses couleurs sur tant de mètres carrés !
On a retrouvé enfin Collobrières : un endroit connu qu'on avait noté de réinscrire sur le carnet de voyage, au cœur du Massif des Maures. On y a retrouvé une vie méditerranéenne assez crédible et relativement paisible, côté forêt. C'était aussi la possibilité de revoir Toulon tout proche, en ajoutant cette fois sur la liste des visites le Musée national de la Marine, un must du genre, situé au cœur de la Capitainerie avec vue sur le porte avion Charles de Gaulle et les grands ferrys.
Autant de passeports virtuels pour l'ailleurs, mais pour l'heure trop souvent à quai.